Japon 2008

PROJET "AKIRA"

L'héritage de l'Inde
Lauréat Culturesfrance "Hors les Murs" en 2008, le batteur et percussionniste Ahmad Compaoré séjourna 4 mois à Tokyo (Japon) pour un projet de création avec le violoniste Tadahiko Yokogawa, mêlant musique instrumentale et M.A.O. C'est en Inde que germent les prémices du projet AKIRA, dans cette terre spirituelle et nourricière de l'Asie, continent qu'il foule pour la première fois en 2005. Lauréat "Villa Médicis Hors les Murs" de l'AFAA, il part en résidence à Pondichéry, pour y apprendre l'art des tablas avec le maître Sree Debasish Dass. L'Inde sera pour Ahmad une véritable initiation : elle le guide dans sa quête spirituelle, qui se confronte d'abord et avant tout à sa quête identitaire, du fait de son histoire, de son parcours, de son karma peut-être. A une Inde millénaire et ancestrale fait écho un Japon innovateur et expérimental, à l'image de ce qu'Ahmad souhaite développer artistiquement. Pour lui, le Japon reste l'étape asiatique incontournable de la création contemporaine. Passer de l'Orient à l'Extrême-Orient, aller plus loin encore, à tous les niveaux...

La musique improvisée
Ainsi est né le projet d'un travail de fond qui puisse s'établir entre deux musiciens déjà complices, le batteur Ahmad Compaoré et le violoniste japonais Tadahiko Yokogawa. Ils se sont rencontrés à Marseille en 2004 lors du festival MIMI. « J'ai tout de suite su qu'il était un très bon musicien et compositeur, se souvient Tadahiko, car il peut à la fois jouer les rythmes traditionnels profonds et saisir l'essence de la musique moderne ». Ahmad Compaoré avait déjà collaboré avec plusieurs artistes japonais, dont la chanteuse Tenko et le percussionniste Makoto Yabuki (Bamboo Orchestra). Son parcours d’improvisation - marqué par ses collaborations avec Fred Frith, Marc Ribot, Butch Morris ou Barre Phillips - servira de ligne directrice et prendra tout son sens dans le projet AKIRA.

L'identité musicale de "Akira"
L'idée du projet AKIRA est simple : un dialogue entre musique populaire et savante, entre musique acoustique et électronique, où la tradition interroge la modernité. Un dialogue contemporain en somme, entre Ahmad et Tadahiko, qui se décline dans un présent en prise avec leurs sociétés respectives, dans une confrontation des rapports de chacun avec sa culture. Partageant un même regard sur nos sociétés modernes et inventant un genre nouveau, marqué par leur parcours respectif dans la musique improvisée. AKIRA est aussi un projet de vie puisqu'il s'agit de composer un répertoire qui perdure, sur lequel peuvent se greffer les collaborations d’artistes de tous horizons, à travers un véritable processus interculturel. Composer une nouvelle musique traditionnelle dans un style contemporain : tel est l'objectif. Le projet a évolué pour inclure d'autres musiciens, comme le compositeur et producteur Ono Seigen, le percussioniste Semba Kiyohiko et le guitariste Otomo Yoshihide.

Description
• Série de concerts "Akira Project" avec Tadahiko Yokogawa à Tokyo, Osaka, Kobe et Kyoto
• Concerts de clôture de résidence à Tokyo avec Fred Frith et Otomo Yoshihide
• Enregistrement d'un concert live

Calendrier
Résidence de création à Tokyo d'octobre 2008 à janvier 2009.